samedi 4 juin 2005

PV de l'AG du 4 juin 2005 des AAFF : sur les travaux routiers en forêt

Association des amis de la Forêt de Fontainebleau
ASSEMBLEE GENERALE
4 juin 2005

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Le Président  :
Je vous remercie beaucoup, Monsieur Lashermes, pour toutes ces précisions. Je vous rappelle que, l’année dernière, Monsieur le Préfet Barthélémy avait indiqué qu’il voulait créer une commission sur la circulation apaisée, présidée par le sous-Préfet, Monsieur CHOPIN. Cette commission a bien été créée, a commencé à fonctionner, s’est déjà réunie deux fois, avec un certain nombre de propositions qui rejoignent ce que vient de nous dire M. Lashermes. L’Administration attache de plus en plus d’importance à ces problèmes de routes et de sécurité dans la forêt ; néanmoins un de nos soucis, celui des poids lourds, et en particulier des poids lourds de transit qui représentent 30% du trafic, ne trouve toujours pas de solution car chacun sait que pour les dévier, il faut les envoyer sur des autoroutes. Hors sur les autoroutes existantes il y a l’éternel problème des péages et personne ne veut assumer le coût que représenterait leur déplacement ; au-delà, comme a été abandonné il y déjà dix ans le projet du C5, on attend, maintenant, la déviation de Melun qui permettrait de mieux orienter les camions vers les autoroutes.
Ce problème des poids lourds est une de nos principales préoccupations, il est particulièrement critique sur la Route Ronde entre la Table du Roi et le Carrefour du Grand Veneur ; le temps est sans doute venu d’y limiter enfin les vitesses.

Monsieur Lashernes  :
C’est vrai qu’on a un certain nombre de trafic de transit de poids lourds. 30% du trafic des poids lourds est un trafic de transit. C’est vrai qu’on est un peu démunis aujourd’hui pour leur faire des propositions afin de passer ailleurs. On n’a pas d’itinéraire naturel à leur proposer. Il y a la question des péages que vous avez évoqué Monsieur le Président. Premier point : les aménagements que nous mettons en oeuvre aujourd’hui sont plutôt de nature à les décourager. Deuxième point : c’est vrai que la solution la plus efficace par rapport au Massif de Fontainebleau serait certainement de les récupérer au nord de Melun et de les ramener sur l’autoroute A6 par une voix de contournement. Cest le projet C5, qui est un projet autoroutier, c’est une des composantes des réflexions qui sont menées sur l’agglomération de Melun, en matière de déplacement, sous une autre forme aujourd’hui. Ce dossier qui s’appelle « Le dossier de voirie d’agglomération de Melun » est en phase de recherche de maîtrise d’ouvrages par rapport aux différents projets qui ont été proposés dans ce dossier. Nous espérons à la DDE que d’ici quelque mois on pourra lancer une concertation générale sur ce dossier dans lequel on retrouvera le principe de voie de contournement de la Forêt de Fontainebleau. Je peux vous dire que cette concertation sera aussi l’occasion pour votre association, Monsieur le Président, d’émettre ses avis sur ce dossier.

Le Président :
Je vous remercie Monsieur Lashernes. Y a t il quelqu’un dans la salle qui souhaite intervenir sur ce sujet ?

Jean-François Robinet :
Actuellement nous travaillons sur la réalisation du schéma directeur d’Ile-de-France, le SDRIF, et on a retenu non pas C5 mais disons C5bis. Vous connaissez les problèmes du C5, les élus de ce secteur les avaient  reportés sur la Forêt de Fontainebleau et inventé une belle route qui arrivait Table du Roi, passant en pleine forêt, quelque chose de complètement impossible avec la forêt de protection et on ne voit pas le Conseil d’Etat accepter un tel projet. 
Donc on est en train de revoir et d’inscrire au SDRIF la déviation nord de Melun et sa connexion au deux autoroutes. La question des péages gratuits parait totalement impossible pour des raisons financières ; il faudrait racheter les péages à ceux qui le gèrent, or c’est très cher. Peut-être, en revanche, pourrait-on envisager, sur une certaine distance de faire payer moins cher les camions afin de les obliger, à utiliser ces autoroutes (cela à bien été fait sur la déviation de Nemours). Il y a encore beaucoup de projets en plus de ceux présentés par Monsieur Lashermes, qui avaient été étudiés au moment où Monsieur Didier Julia, moi-même et la Région avions fait voter au Contrat de Plan une somme importante (170 millions de francs à l’époque), cela doit faire six ou sept ans maintenant. Et aujourd’hui, il n’y a que 21 millions qui ont été utilisés. C’est vrai, on la dit tout à l’heure, dans la Forêt de Fontainebleau, il ne faut pas faire n’importe quoi, mais ces études ont quand même été très longues. Je ne jette pas la pierre à la DDE , qui travaille avec le Conseil Général, car la plupart des routes vont être gérées par le département dans le cadre de la décentralisation, et là je pense que les choses iront plus vite. Non pas qu’on ne travaille pas assez vite à la DDE , mais c’est une machine lourde et à partir du moment où ce sont les élus du secteur qui gèrent les dossiers, ils ont à coeur de vite satisfaire leurs électeurs. Donc, je pense que ces projets qui sont dans les cartons vont voir le jour plus vite.
Pour la D 138, les choses avancent. Actuellement les enquêtes publiques sont terminées et il manque la prise en compte de l’arrêté de protection de la forêt et qui est en ce moment en Conseil d’Etat. Vous pourrez avoir plus de détails sur l’aménagement de la départementale à la Croix de Vitry et à la Table du Roi et sur un réaménagement du Carrefour de l’avenue de la Forêt, à Bois-le-Roi, pour lesquels il y a eu un certains nombres de litiges ces dernières années, et l’aménagement d’une piste cyclable qui malheureusement s’arrêtera à Bois-le-Roi. La Croix de Toulouse va être réaménagée en accord avec le Conseil Général et l’ONF pour être plus conviviale qu’elle ne l’est est pour l’instant et pour faciliter les traversées cyclistes et piétonnes.
Voilà ce que peux vous dire. M. Philippe Moussière, qui est à la Direction des affaires routières du Conseil Général, veut peut-être rajouter quelque chose...
   
Philippe Moussière :
Simplement, en termes de travaux, les études sont effectivement en cours. On peut imaginer que les premières réalisations concrètes sur le terrain liées aux travaux préparatoires d’aménagements à des fins de sécurité routière pourront démarrer en 2006.
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