mardi 13 octobre 2015

Nouvelles dispositions sur les servitudes de marchepieds

Remarquée par par Gérard Dorlé, ancien président de la Fédération, la LOI n° 2015-992 du 17 août 2015 relative à la transition énergétique pour la croissance verte propose de nouvelles dispositions sur les servitudes de marchepieds.

Voici les dispositions des codes, telles qu'elles ont été modifiées, en gras :

I. Définition et délimitation des servitudes de marchepieds

Code général de la propriété des personnes publiques

"Article L. 2131-2 (Modifié par LOI n°2015-992 du 17 août 2015 - art. 62)

Les propriétaires riverains d'un cours d'eau ou d'un lac domanial ne peuvent planter d'arbres ni se clore par haies ou autrement qu'à une distance de 3,25 mètres. Leurs propriétés sont grevées sur chaque rive de cette dernière servitude de 3,25 mètres, dite servitude de marchepied.
Tout propriétaire, locataire, fermier ou titulaire d'un droit réel, riverain d'un cours d'eau ou d'un lac domanial est tenu de laisser les terrains grevés de cette servitude de marchepied à l'usage du gestionnaire de ce cours d'eau ou de ce lac, des pêcheurs et des piétons.
La responsabilité civile des riverains visés au deuxième alinéa ne peut être engagée au titre des dommages causés ou subis à l'occasion du passage des pêcheurs ou des piétons qu'en raison de leurs actes fautifs.
La continuité de la servitude de passage, dite "servitude de marchepied", doit être assurée tout au long du cours d'eau ou du lac domanial ; la ligne délimitative ne peut s'écarter de celle du domaine fluvial, sauf à titre exceptionnel lorsque la présence d'un obstacle naturel ou patrimonial rend nécessaire son détournement. Dans ce cas, la ligne délimitative de la servitude est tracée au plus près de celle du domaine public fluvial, dans la propriété concernée.
Les propriétaires riverains des cours d'eau domaniaux sont tenus, dans l'intérêt du service de la navigation et partout où il existe un chemin de halage ou d'exploitation, de laisser le long des bords desdits cours d'eau domaniaux, ainsi que sur les îles où il en est besoin, un espace de 7,80 mètres de largeur. La servitude dont est ainsi grevée leur propriété est dite servitude de halage.
Ils ne peuvent planter d'arbres ni se clore par haies ou autrement qu'à une distance de 9,75 mètres sur les bords où il existe un chemin de halage ou d'exploitation.
Le long des canaux de navigation, les pêcheurs et les piétons peuvent user du chemin de halage et de la portion de berge faisant partie du domaine public, dans la mesure où le permet l'exploitation de la navigation.
Sur décision de l'autorité administrative, le droit visé à l'alinéa précédent peut exceptionnellement être supprimé soit pour des raisons d'intérêt général, soit pour des raisons de sécurité lorsque les berges sont incluses dans des établissements industriels.
Lorsqu'un cours d'eau est déjà grevé de la servitude prévue au IV de l'article L. 211-7 du code de l'environnement, cette dernière servitude est maintenue.
Une commune, un groupement de communes, un département ou un syndicat mixte concerné peut, après accord avec le propriétaire du domaine public fluvial concerné, et le cas échéant avec son gestionnaire, entretenir l'emprise de la servitude de marchepied le long des cours d'eau domaniaux".

"Article L2131-4 (Modifié par LOI n°2015-992 du 17 août 2015 - art. 63)

Les propriétaires riverains qui veulent faire des constructions, plantations ou clôtures le long des cours d'eau domaniaux peuvent, au préalable, demander à l'autorité administrative compétente de reconnaître la limite de la servitude.
Si, dans les trois mois à compter de la demande, cette autorité n'a pas fixé la limite, les constructions, plantations ou clôtures faites par les riverains ne peuvent plus être supprimées que moyennant indemnité.
Une commune, un établissement public de coopération intercommunale, un département, un syndicat mixte ou une association d'usagers intéressés peuvent demander à l'autorité administrative compétente de fixer la limite des emprises de la servitude de marchepied mentionnée à l'article L. 2131-2, dans les cas où celle-ci n'est pas déjà fixée. L'autorité administrative compétente en opère la délimitation dans le délai d'une année suivant la date de la demande".


II. Itinéraires de randonnée empruntant les servitudes

Code de l'environnement :
"Article L361-1 (Modifié par LOI n°2015-992 du 17 août 2015 - art. 61)

Le département établit, après avis des communes intéressées, un plan départemental des itinéraires de promenade et de randonnée.
Les itinéraires inscrits à ce plan peuvent emprunter des voies publiques existantes, des chemins relevant du domaine privé du département ainsi que les emprises de la servitude destinée à assurer le passage des piétons sur les propriétés riveraines du domaine public maritime en application de l'article L. 160-6 du code de l'urbanisme. Les itinéraires inscrits à ce plan peuvent emprunter les emprises de la servitude de marchepied mentionnée à l'article L. 2131-2 du code général de la propriété des personnes publiques. Ils peuvent également, après délibération des communes concernées, emprunter des chemins ruraux et, après conventions passées avec les propriétaires intéressés, emprunter des chemins ou des sentiers appartenant à l'Etat, à d'autres personnes publiques ou à des personnes privées. Ces conventions peuvent fixer les dépenses d'entretien et de signalisation mises à la charge du département.
Toute aliénation d'un chemin rural susceptible d'interrompre la continuité d'un itinéraire inscrit sur le plan départemental des itinéraires de promenade et de randonnée doit, à peine de nullité, comporter soit le maintien, soit le rétablissement de cette continuité par un itinéraire de substitution. Toute opération publique d'aménagement foncier doit également respecter ce maintien ou cette continuité.
La circulation des piétons sur les voies et chemins inscrits au plan départemental des itinéraires de promenade et de randonnée, ou ceux identifiés pour les chemins privés, après conventions passées avec les propriétaires de ces chemins, par les communes et les fédérations de randonneurs agréées s'effectue librement, dans le respect des lois et règlements de police et des droits des riverains.
Les maires, en vertu de leur pouvoir de police, peuvent, le cas échéant, réglementer les conditions d'utilisation de ces itinéraires.
Un décret en Conseil d'Etat fixe les conditions d'application du présent article."

mardi 9 juin 2015

Enquête publique DUP aménagement de la RD 1605 – barreau de liaison entre la RD 636 et la RN 105

PRÉFET DE SEINE-ET-MARNE
Direction de la coordination des services de l'Etat
Pôle du pilotage des procédures d'utilité publique

AVIS D’ENQUETE PUBLIQUE UNIQUE

Communes de MELUN, RUBELLES et VERT-SAINT-DENIS

Par arrêté préfectoral n°15 DCSE EXP 06 du 30 mars 2015est prescrite une enquête publique unique préalable à la déclaration d’utilité
publique en vue de l’aménagement de la RD 1605 – barreau de liaison entre la RD 636 et la RN 105 sur le territoire des communes de
Melun, Rubelles et Vert-Saint-Denis et au parcellaire destiné à déterminer exactement les terrains à acquérir.

Cette enquête publique unique se déroulera pendant 33 jours consécutifs du lundi 1er juin au vendredi 3 juillet 2015 inclus en mairies de
Melun (16 rue Paul Doumer – 77000 Melun), Rubelles (27 rue de la Faïencerie – 77950 Rubelles) et Vert-Saint-Denis (2 rue Pasteur –
77240 Vert-Saint-Denis). Le siège de l’enquête est fixé à la mairie de Melun où toutes observations pourront être adressées par courrier
destiné au commissaire enquêteur.

Monsieur Gérard FOUCHY, commandant fonctionnel honoraire de la Police National, retraité est désigné en qualité de commissaire
enquêteur titulaire et Madame Francine CUENOT, ancien Maire de Saint Fargeau Ponthierry est désignée en qualité de suppléant.

Les pièces du dossier de l'enquête publique unique comprenant notamment une étude d’impact et l’avis de l’autorité administrative de
l’Etat en matière d’environnement seront tenues à la disposition du public en mairies de Melun, Rubelles et Vert-Saint-Denis pendant
toute la durée de l'enquête aux jours et heures d’ouverture de la mairie, à savoir :
Mairie de Melun Mairie de Rubelles Mairie de Vert-Saint-Denis
- du lundi au vendredi : 8h30-12h15 et
13h30-17h30
- lundi, mardi et mercredi : 9h00-12h00
et 14h00-18h30
- lundi : de 14h00-18h00
- vendredi : 9h00-12h00 et 14h00-17h00 - mardi, mercredi, jeudi et vendredi : 9h00-12h00
et 14h00-18h00
- samedi : 9h00-12h00

Les observations, propositions et contre-propositions éventuelles du public pourront être consignées sur les registres d’enquête prévus à
cet effet.

Le commissaire enquêteur se tiendra à la disposition du public pour recevoir ses observations aux dates et heures indiquées ci-dessous :
Mairie de Melun Mairie de Rubelles Mairie de Vert-Saint-Denis
- lundi 1er juin 2015, de 14h30 à 17h30, - lundi 15 juin 2015, de 9h00 à 12h00. - samedi 27 juin 2015, de 9h00 à 12h00.
- vendredi 19 juin 2015, de 9h00 à 12h00,
- vendredi 3 juillet 2015, de 14h30 à 17h30.

Toutes informations relatives au projet pourront être obtenues auprès du Président du Conseil Général de Seine-et-Marne – Direction
Générale Adjointe de l’Aménagement – Direction Principale des Routes – Direction de la Maîtrise d’Ouvrage – Service Foncier –
Hôtel du Département – 77010 Melun Cedex.

La publication du présent avis est faite notamment en vue de l'application des articles L.311-1 à 3 du Code de l'expropriation pour cause
d’utilité publique : « En vue de la fixation des indemnités, l'expropriant notifie aux propriétaires et usufruitiers intéressés soit l'avis
d'ouverture de l'enquête, soit l'acte déclarant l'utilité publique, soit l'arrêté de cessibilité, soit l'ordonnance d'expropriation.
Le propriétaire et l'usufruitier sont tenus d'appeler et de faire connaître à l'expropriant les fermiers, locataires, ceux qui ont des droits
d'emphytéose, d'habitation ou d'usage et ceux qui peuvent réclamer des servitudes.
Les intéressés autres que ceux mentionnés aux articles L.311-1 et L.311-2 sont mis en demeure de faire valoir leurs droits par publicité
collective et tenus de se faire connaître à l’expropriant, à défaut de quoi ils sont déchus de tous droits à indemnité. »
Les personnes intéressées, autres que le propriétaire, l'usufruitier, les fermiers, les locataires, ceux qui ont des droits d'emphytéose,
d'habitation ou d'usage et ceux qui peuvent réclamer des servitudes sont tenues de se faire connaître à l'expropriant dans un délai d'un
mois, à défaut de quoi elles seront, en vertu des dispositions de l'article L.311-3, déchues de tous droits à l'indemnité.

Toute personne peut, sur sa demande et à ses frais, obtenir communication du dossier d’enquête publique auprès du Préfet de
Seine-et-Marne (DCSE – PPPUP – 12 rue des Saints Pères – 77010 Melun Cedex).

Au terme de l’enquête publique unique, il sera statué par un arrêté préfectoral sur la demande de déclaration d’utilité publique et sur la
cessibilité des terrains.

Une copie du rapport et des conclusions motivées du commissaire enquêteur sera déposée au siège du Département de Seine-et-Marne, en
mairies de Melun, Rubelles et Vert-Saint-Denis, ainsi qu’à la Préfecture de Seine-et-Marne (DCSE – PPPUP – 12 rue des Saints Pères –
77010 Melun Cedex) ainsi que sur le site Internet des services de l'État en Seine-et-Marne (www.seine-et-marne.gouv.fr – rubrique :
Politiques publiques – Environnement et cadre de vie – Expropriations/servitudes) pour y être tenue à la disposition du public pendant un
an à compter de la date de clôture de l’enquête publique unique.

mercredi 11 mars 2015

Rapport sur l’aménagement routier de la Table du Roi


 
                                                                                                                                                         
FÉDÉRATION DES ASSOCIATIONS DE PROTECTION DE  LA VALLÉE DE LA SEINE DU SUD SEINE ET MARNAIS
Union d'association agréée au titre du code de l'environnement Déclarations : 25 février 1977 (J.O. 17/03/1977)
MAISON DANS LA VALLÉE - 1, RUE LOLA DOMMANGE  77210 AVON














RAPPORT SUR

L'AMENAGEMENT ROUTIER
DE LA TABLE DU ROI


  


Approuvé à l'unanimité
par le Conseil des Représentants du 16 mai 2014

Version  du 11 mars 2015

La Fédération des Associations de protection de la Vallée de la Seine du Sud Seine et Marnais

La Fédération des Associations de protection de la Vallée de la Seine du Sud Seine et Marnais est composée d'associations spécialisées dans la protection de l'environnement.

Selon l’article 2-1 de ses statuts, la Fédération a pour objet de rassembler les associations du Sud Seine et Marnais ayant pour but la sauvegarde du site de la vallée de la Seine en Seine et Marne, partie de notre patrimoine national, afin de lui conserver ou lui restaurer son caractère naturel et de la protéger contre l’urbanisation, les installations industrielles et commerciales, les pollutions et les nuisances , les infrastructures routières.  Elle est compétente dans l’ensemble des arrondissements traversés par la Seine.

Elle est gérée en application de ses statuts par les Instances fédérales suivantes : un Conseil des Représentants composé des délégués des associations membres (qui se réunis plu solennellement en Assemblée générale) et par un Bureau chargé des affaires courantes.

L'adhésion à la Fédération est réservée aux associations, mais les personnes physiques et autres sont désormais admises sans droit de vote à l'Assemblée générale.

La Fédération est agréée et habilitée au titre du code de l'environnement.








Bureau
Président : Dr. Guillaume BRICKER

1er Vice Président : Pr. Olivier TOURNAFOND
2ème Vice Président : M. Jacques MACHARD

Secrétaire général : M. Gérard DUMAINE
Trésorier : M. Jean-Marie VIROT


Sommaire

RAPPORT

Introduction

I. Origine du projet

II. Méthode d'analyse

1ère partie sur le Projet du conseil général

I. Sur l'intérêt du projet

A.         Sur l'accidentalité

B.          Tourne à droite D606-D142

C.         Route d'Alger D115

II. Sur les inconvénients du projet

A. Impact sur les boisements et l'environnement

1. La forêt de protection

2. La forêt domaniale

3. Mise en œuvre de déboisement

4. Impact sur le sol

B. Sur le coût financier

C.         Sur le risque de raccordement ultérieur sur le contournement sud de Melun

2ème partie : Conclusions et Propositions de la fédération

I. Conclusions sur l'utilité publique du projet

II. Propositions



INTRODUCTION


I. ORIGINE DU PROJET


1.      Le Carrefour de la Table du Roi : état actuel
         Il présente deux inconvénients, outre les détails d'aménagement :
1) Le tourne à droite Melun-Dammarie est insuffisant;
2) Le passage entre la route d’Alger (direction Faÿ) et l’entrée de Bois le Roi. Ce passage est délicat et non prioritaire ; il coupe deux routes à grande circulation
         

2.      Projet examiné
Par  la délibération  N° CG-2013/02/01-3/02 relative au Dossier de prise en considération de l’aménagement du Grand Carrefour de la Table du Roi situé aux croisements des RD 606, RD 142 et RD 115, le Conseil général de Seine et Marne a décidé du principe de la création de deux giratoires raccordés par un barreau de liaison, sur le territoire de la commune de Fontainebleau, pour un montant de 8 000 000 € TTC (valeur octobre 2012), y compris les acquisitions foncières, sous maîtrise d’ouvrage départementale et financement Etat-Région.

3.      Le Carrefour de la Table du Roi : état projeté

 



4.      Procédure administrative restant à suivre
         La délibération susvisée ne tranche pas le dossier définitivement. Elle a pour but d'informer les financeurs (Conseil régional et Etat) et les décisionnaires forestiers (Conseil d'Etat, Ministères de l'agriculture et de l'environnement) du projet.
         Les étapes suivantes sont :
- Obtention des crédits Etat / Région
- Passage en commission des sites et accord  du ministère de l’environnement
- Enquête publique et Décret en conseil d’Etat portant modification de la forêt de protection
- Enquête publique pour les travaux et décision de cession/déclassement forêt domaniale
- Délibération finale.

II. MÉTHODE D'ANALYSE


5.      Critères d'examen
Il y a lieu d'examiner l'opération, au regard :
- des atteintes à la forêt domaniale compte tenu de l'intérêt écologique qu'elle présente
- de l'utilité publique du projet en déterminant si les atteintes à l'environnement, le coût financier et, éventuellement, les inconvénients d'ordre social et les atteintes à d'autres intérêts publics qu'il comporte ne sont pas excessifs eu égard à l'intérêt qu'il présente.

 


1ÈRE PARTIE SUR LE PROJET DU CONSEIL GÉNÉRAL

I. SUR L'INTÉRÊT DU PROJET



6.      Absence d'études d'alternatives
         Si la sécurité routière constitue un objectif d'intérêt général, des alternatives pour remédier à l'accidentologie du carrefour, peut-être moins coûteuses et dommageables pour l'environnement devraient légalement être étudiées.
L'étude d'alternatives, pour corriger la dangerosité des voies et  ayant un impact plus faible pour l'environnement, n'a cependant pas été effectuée, ce qui décrédibilise ab initio le projet.
Un projet n’est d’utilité publique que dans les situations où il n’existe pas d’autres mesures de sauvegarde et de protection fiables et moins coûteuses (C.E., 7 avr. 1999, Assoc. « Vivre et rester au pays » et autres, n°s 189263, 189235 ; C.E., 27 juill. 2005, Mme Noelle X, n° 267195 ; C.A.A. Bordeaux, 5 juin 2007, M. et Mme André X, n° 04BX01338).

Cependant, un examen impartial nécessite de vérifier si de telles alternatives existent in concreto. Nous nous proposons ici d'examiner les deux principaux problèmes que le projet prétend résoudre. 
Nous présentons en annexes plusieurs solutions alternatives, aux mérites et inconvénients à évaluer.

A.     Sur l'accidentalité


L'accidentalité qui n'est pas négligeable n'est cependant pas alarmante, au contraire : « Ainsi, pour les trois carrefours considérés, pendant les cinq dernières années on déplore six accidents n'ayant entraîné aucune personne tuée » (rapport du CG77). Il est dès lors abusif et sans fondement de parler de carrefour « meurtrier ».

B.     Tourne à droite D606-D142

7.      Problème
         La circulation entre Melun et Ponthierry via l’ancienne Nationale 6 (actuellement D606) et la Route de Bourgogne (actuellement D142) passe par le carrefour de la Table du Roi. Or le tourne à droite est quelques fois saturée, car trop courte.

8.      Solution du projet
Le projet vise à permettre par la création du rond point nord pour faciliter la circulation. 

9.      Tourne à droite D606-D142
Ce tourne à droite pourrait simplement être corrigé par la création d'une véritable contre allée sur la forêt domaniale, l'emprise étant beaucoup plus faible que celle d'un rond point.

Le rond point nord est donc particulièrement inutile.
La question de la circulation en sens inverse, soit de Ponthierry vers Melun par la Table du Roi n'étant pas demandée par le Conseil général, il n'y a pas lieu de l'évoquer.



 

C.    Route d'Alger D115




10.    Problème
         Cette route D 115 coupe l’ex Nationale 6 (D606) Fontainebleau-Melun et la Route Ronde D142.
Elle présente une accidentalité en deux points (données 2007-2011) :
- carrefour D115-D606 (ex nationale) : 13 blessés dont 6 hospitalisés
- carrefour D115-D142 (route ronde) : 31 blessés dont 16 hospitalisés
Par ailleurs, la D 142 (route ronde) dans le sens allant vers la Table du Roi sert de voie de stockage aux véhicules arrêtés par le feu. A certaines heures de pointe, la Route d’Alger  (D 115) est donc souvent bloquée par les véhicules en attente de passer au feu à la Table du Roi..

11.    Solution du projet
         Le conseil général propose la suppression de la section comprise entre la D142 (route ronde) et la D606 (ex nationale) et le raccordement, via une déviation, des deux sections restantes de la route à un rond point sud.

12.    Solutions alternatives
         Cette route d’Alger est faiblement empruntée par rapport à l'ensemble des trafics rencontrés : seulement 3,4 % des véhicules rencontrés sur la D142 (route ronde) et D606 (ex nationale 6). Le recours à un rond point sud paraît donc particulièrement disproportionné.
L'essentiel de l'accidentalité est causé par l'absence de matérialisation des carrefours et de l'incertitude des conducteurs sur le moment du passage ainsi que la visibilité.

L'installation de deux feux avec une boucle magnétique (détection des véhicules en attente de passage) sur la route d'Alger permettrait de remédier au problème, pour un coût économiquement très acceptable et avec un résultat tout aussi efficace. Ainsi, les véhicules auraient un créneau de passage dégagé qui tiendrait compte du stockage d'attente des véhicules. Le rond point sud est donc tout aussi inutile.

Certains ont critiqué l’emploi de feux rouges au motif « qu’aujourd’hui les conducteurs ne respectaient plus les feux rouges ». C’est une opinion qui ne repose sur aucun constat sérieux. On peut du reste installer sur les dits feux tricolores des flashs automatiques comme cela se fait fréquemment à Paris. Ces radars sont très dissuasifs…
D’autres solutions sont envisageables et seront d’ailleurs envisagées dans le cadre de la commission de travail qui se réunira dès le 27 janvier. Certaines associations ont préconisé un seul rond point sud, plus petit, à la sortie de Bois le Roi et permettant de réguler le trafic entre l’ancienne nationale 6, la route ronde et la route d’Alger. Bien que plus coûteuses, aucune de ces solutions n’est à écarter a priori…Toutefois, on observera que le système des feux rouge est le plus simple, le plus économique et qu’il permet en outre le franchissement des endroits dangereux par les piétons et cycliste, ce qui est loin d’être le cas avec un rond point…
Le système des feux rouges présente enfin l’intérêt d’être réversible et de pouvoir être démonté en cas de besoin, par exemple si la réalisation d’un rond-point s’avérait nécessaire…. Alors que le contraire ne sera pas possible…

II. SUR LES INCONVÉNIENTS DU PROJET

A. Impact sur les boisements et l'environnement

1. La forêt de protection
13.    Sur  la forêt de protection – effet du projet :
         La forêt de Fontainebleau a été classée Forêt de protection par le Décret du 19 avril 2002. Cette législation est une protection foncière interdisant en principe la création de nouvelles emprises.
         Cependant, lors de la définition du périmètre de la Forêt de protection, 63 060 m² ont été exclus pour permettre le réaménagement du carrefour de la Table du Roi.
         Le projet proposé aujourd’hui par le CG77 transgresse le statut de  la Forêt de protection en consommant quelque 1 400 m² situés au giratoire sud (de Brolles)
Le Département propose un périmètre resserré de 32 280 m² seulement soit un gain de 30780 m²;
L’emprise de la RD 115 entre la RD 606 et la RD 142 qui sera démolie et reboisée, retireront 1 850 m² d'emprise;
La réduction de l'emprise sur la forêt de protection serait à l'issue de l'opération à 32 630 m².

14.    Sur la forêt de protection – analyse : 30.430 m² d'emprises nouvelles
Lors du classement initial de la forêt de protection par le décret du 19 avril 2002 la surface de 63060 m² a été indûment exclue du périmètre, alors que ni les détails du projet ni l'utilité publique de l'opération n'étaient définis.
De fait, la forêt de protection a été détourée dès sa création pour laisser place à un tel aménagement qui ne présente aucune utilité forestière.
Cette opération ne constitue donc pas un gain pour la forêt de protection mais une restitution partielle d'un périmètre anormalement amputé.
         Ainsi, 30 430 m² (voirie existante comprise il est vrai) resteraient non classés dans la forêt de protection, ce résultat reste inacceptable.
2. La forêt domaniale
15.    Sur l'atteinte à la forêt domaniale : 17560 m² d'emprises nouvelles
         Il y a lieu de rappeler que la forêt domaniale de Fontainebleau (bien appartenant à l'Etat) ne se confond pas avec le périmètre plus restreint de la forêt de protection (réglementation spéciale).
         Dès lors, même en tenant compte des emprises goudronnées reboisées, l'emprise sur la forêt domaniale représentera 17 560 m² qui seront sans ambigüité prélevées sur la forêt domaniale de Fontainebleau. Même en envisageant le transfert à l'Etat de routes goudronnées en vue d'un hypothétique reboisement, le solde négatif s'élèverait dans le meilleur des cas à 7620 m² de forêt domaniale.
         Une enquête de type expropriation sera éventuellement retenue, même avec une cession amiable. En effet, une enquête de ce type est obligatoire en cas d'emprise sur une forêt domaniale.
3. Mise en œuvre de déboisement
16.    Mise en œuvre de déboisement : 21300 m² de déboisement

Le rapport du Conseil général indique le calcul des déboisements :
- 12.539 m² de création de voirie forestière par déboisement
- 8.761 m² de déboisement pour création de voirie routière nouvelle

Soit : 21300 m² de déboisement.

Quant au reboisement des parties anciennement goudronnées, il sera extrêmement lent, de l’ordre de plusieurs dizaines d’années voire d’avantage, vu les la pollution et les dégradations subies pendant un siècle par le sol à cet endroit…
4. Impact sur le sol
17.    Impact sur le sol : décaissement de minimum 3 m

Le projet prévoit un décaissement de 3 m qui aura un fort impact sur le sol (4 m hors tout).

Le projet indique : "Au Sud, la pente se fait plus forte ce qui nécessite un effort d'adaptation plus important pour le giratoire Sud" "Le barreau de liaison entre les deux giratoires passe sur le tracé de l'actuelle RD606, il se situe à 3m environ en dessous du tracé de l'actuelle RD606, au point le plus critique ; la récupération de la chaussée existante n'est donc pas possible".

B. Sur le coût financier


18.    Impact financier
Le plan de financement prévoit un débours de 8 millions d'euros avec une répartition de 70% Région au titre de la sécurité et 30% Etat. Pourtant le représentant du conseil général « souligne également que le montant estimé des travaux n’est pas démesuré ».
         A cet égard il y a lieu au contraire de considérer que le montant de 8 millions d'euros paraît extrêmement important au regard de l'insuffisance de motif justifiant l'utilité publique de l'opération.

A titre d'opportunité, nous soulignons le caractère franchement exorbitant du coût des travaux projetés comparé à celui de simples feux tricolores. A l'heure où l'Etat est en grave difficulté financière et où des sacrifices pécuniaires très lourds sont exigés de tous les français, un projet inutile de 8 millions d'euros est particulièrement déplacé.

C.    Sur le risque de raccordement ultérieur sur le contournement sud de Melun


L'inutilité de ce projet s'aggrave s'il permet un projet sous-jacent de contournement de Melun par le Sud. Une  telle hypothèse ne peut en aucun cas être exclue a priori, nonobstant les dénégations actuelles et qui n’engagent personne. L'opposition au projet constitue donc une nécessité pour éviter un risque futur. Il s'agit d'y mettre obstacle.

L'hypothèse de raccordement futur est corroborée sérieusement par les plans issus de la direction départementale des territoires (ex DDE).
On peut les voir ici, sachant que les tracés indicatifs étaient concomitant sinon  légèrement antérieurement à la cristallisation du projet de la Table du Roi. Ce document date de 2003 et il a d’ailleurs fait l’objet de nombreux articles dans la presse locale à la fin de l’année 2003 et en particulier dans la République de Seine et Marne qui annonçait alors la réalisation d’un embranchement routier vers la Seine devant être suivi d’un passage souterrain de grande envergure et d’un viaduc enjambant la vallée… On observera que ce raccordement correspond presque exactement à la position du rond-point nord dans le projet actuel.


         Ce plan est d'autant plus crédible que plusieurs sections sont petit à petit mise en place au fur et à mesure en douceur, en prenant le temps qu'il faut, mais sûrement. Il est certain que même si le franchissement de la Seine au niveau du Quai de la Ruelle par un viaduc n’est pas d’actualité aujourd’hui, si un tel projet devait être ressorti des cartons le dispositif de double rond-point aujourd’hui à l’examen en constituerait le point d’appui naturel...

Déjà en 2006 la FAPVS s’en était alarmée et avait réalisé quelques projections qui montrent les conséquences éventuelles d’un franchissement de la Seine sur le chemin de halage et les berges :
 



2ÈME PARTIE : CONCLUSIONS ET PROPOSITIONS DE LA FÉDÉRATION

I. CONCLUSIONS SUR L'UTILITÉ PUBLIQUE DU PROJET


Le projet :
- porte des atteintes excessives à la forêt domaniale au regard de l'intérêt écologique qu'elle présente;
- est dénué d'utilité publique compte tenu du bilan défavorable des atteintes à l'environnement, du coût financier et, éventuellement des conséquences ultérieures qui pourraient en découler ; notamment si dans un avenir proche ou lointain, des hommes politiques décidaient de relancer le grand projet d’un franchissement sud de la Vallée de la Seine.
- est également dénué d'utilité publique compte tenu de l'absence de prise en considération des alternatives éventuelles qui sont moins attentatrices aux intérêts publics et aux deniers publics.

II. PROPOSITIONS


19.    Propositions et travaux de la Fédération
         La Fédération est bien décidé cependant à ne pas se contenter d'une position défavorable. Compte tenu de l'importance des enjeux, elle tient à formuler des propositions.
         Elle estime que la solution préconisée par le Conseil général a entrainé une absence d'investissement routier alors que des travaux mineurs et peu couteux auraient permis de répondre à la majorité des inconvénient actuel.
         Elle estime que l'argument invoqué selon lequel le système routier actuel est dangereux sinon mortel n'aurait pas du interdire de recourir à des solutions alternatives plus rapides à mettre en œuvre et sans doute aussi efficaces.
         La Commission et le Conseil des Représentants ont étudié plusieurs variantes. Ont été écartées les solutions qui induiraient une emprise (sauf mineure) sur la forêt domaniale de Fontainebleau ou qui conduirait à une trop grande complexité.


20.    Solution à voirie constante et emprise nulle sur la forêt
         La Fédération préconise l'implantation de feux coordonnées et à boucle magnétique sur le tronçon de la route d'Alger sécant la RD 606 et la RD 115.

         Cette solution présente plusieurs avantages :
- Solution à voirie constante
- Solution réversible et économique
- Donne une prévisibilité des passages, tout en gênant la circulation de manière modérée



mercredi 28 janvier 2015

Arrêté préfectoral portant mesures d'urgence concernant la canalisation de transport de pétrole brut de 8" EPHS- GPS entre les Entrepôts Pétroliers de la Haute- Seine (EPHS) et la raffinerie de Grandpuits (GPS) sur les communes de La Rochette, Vaux- le- Pénil, Livry- sur- Seine, Sivry- Courtry, Blandy- Les- Tours, Champeaux, Saint Méry, Bombon, Mormant, Saint- Ouen- en- Brie, Grandpuits- Bailly- Carrois

- Constat d'une perte d'épaisseur de + de 80 % par corrosion externe sur certaines sections du pipeline
- Réparations effectuées mais non conformes au guide approuvé par arrêté ministériel
- Obligation de réparation définitive





Publication réglementaire année 2014

Suite à l'Assemblée générale du 20 janvier 2015 et conformément aux dispositions de l'article R 141-25 du code de l'environnement l'association doit publier chaque année sur son site internet, un mois au plus tard après leur approbation par l'assemblée générale, son rapport d'activité et son rapport moral, ses comptes de résultat et de bilan ainsi que leurs annexes et, le cas échéant, son compte d'emploi des ressources.

Rapport annuel du Secrétaire général







Rapport financier du trésorier






mardi 20 janvier 2015

Assemblée générale du 20 janvier 2015

20 janvier 2015 à 19H00
Fontainebleau


ASSEMBLEE GENERALE ORDINAIRE
1° Examen du rapport du Secrétaire général et du rapport financier (article 13-2 des statuts)
2° Election du bureau (article 11-1 des statuts)

CONSEIL DES REPRESENTANTS
1° Questions financières : associations non cotisantes (articles 7-1 et 7-2 des statuts)
2° Questions diverses (TZEN, COP Climat, …)

BUREAU
1° Nomination dans les organismes extérieurs (article 11-2 des statuts)
2° Gestion du matériel de la fédération (article 11-2 des statuts)


Fait à Avon, le 3 janvier 2015.

Vu le Président

Dr Guillaume Bricker

lundi 12 janvier 2015

Eurovéloroute 3 : CD77 : Commission permanente du lundi 12 janvier 2015

Commission permanente du lundi 12 janvier 2015

 EuroVélo : le Département engage deux nouvelles actions

Dans la continuité des actions inscrites à son Agenda 21 et à son Schéma départemental des itinéraires cyclables, le Département de Seine-et-Marne favorise la création de liaisons douces pour permettre aux usagers d’avoir recours aux déplacements en vélo, autant pour le loisir qu’au quotidien.
Avec le soutien de la Région Ile-de-France, il est dans ce cadre fortement engagé dans la mise en place de l’EuroVélo n° 3 qui reliera Trondheim, en Norvège, à St-Jacques de Compostelle, en Espagne.

Dans le cadre de l’EuroVélo n° 3, reprise pour sa partie seine-et-marnaise dans le schéma départemental des itinéraires cyclables adopté par le Conseil général lors de sa séance du 28 septembre 2007, le Département prévoit deux opérations que la Région a accepté de financer :

- l’aménagement le long du canal du Loing, la 5ème tranche de cet itinéraire cyclable, dénommé dans sa partie sud seine-et-marnaise « Véloroute Sud ». L’aménagement de ce tronçon, situé entre la RD 403 à Nemours et l'écluse de Beaumoulin à La Madeleine-sur-Loing, est estimé à environ 325 000 € TTC subventionné à hauteur de 162 600 € par la Région.

- l’étude de la réalisation d'un aménagement permettant le franchissement de la Seine au pont de Valvins, entre la commune de Vulaines-sur-Seine et celles de Samois-sur-Seine et Samoreau, pour assurer la continuité de la Véloroute Sud (EuroVélo 3) prévue de part et d'autre de la Seine. L’aménagement pressenti consiste en une passerelle en encorbellement réservée aux piétons et aux cycles. La Région Île-de-France participe financièrement à la réalisation de cette étude estimée à 40 000 € HT à hauteur de 24 000 €.